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 Participation de Louise-chan

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Louise-chan
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Louise-chan
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Louise-chan


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MessageSujet: Participation de Louise-chan   Participation de Louise-chan EmptyMar 1 Oct 2013 - 20:03

Bon. Je rends mon "oeuvre" avec un jour de retard. Je m’aplatis, je m'excuse, pardon pardon. Je n'ai pas envie de citer toutes mes excuses, je sais juste que ce n'était pas sérieux de ma part alors voilà.

Sinon, bonne lecture et j'espère que ça vous plaira, je n'ai absolument pas l'habitude de ce genre de texte, l'amûr et les protagonistes féminines, c'est pas mon truc! --"

Elements


 L'avion survolait une large pleine recouverte d'herbe tendre et verdoyante. L'homme colla peu élégamment son front contre la fenêtre, aplatissant dans le même temps son nez contre la glace. Il regarda avec envie le paysage.
 -Passer toute sa vie dans cette herbe, se dorer au soleil avec notre famille, sans soucis du lendemain... ça ne te tente pas? murmura-t-il, rêveur.
 La femme eut un petit rire triste.
 -Inutile de parler de quelque chose que tu ne peux réaliser. Tu forces mon imagination et la tienne, alors qu'au final...
 Elle se tut et pressa ses lèvres pour ne pas en dire plus. Fronçant les sourcils face à ces reproches soudains, il se tourna vers elle, l'incompréhension se lisant dans ses yeux.
 -Si tu as quelque chose à dire...
 Un sourire triste étira les lèvres de la jeune femme. Prenant son visage en coupe entre ses mains, elle approcha sa bouche de son oreille. Les yeux de l'homme s'écarquillèrent. Quelques secondes plus tard, elle se détacha rapidement de lui, attrapa un sac et se précipita vers la porte de l'avion.
 L'homme sortit de son hébétude. Il leva la main tandis que sa bien-aimée ouvrait violemment la porte. Après un dernier regard, un dernier éclat d'yeux verts, elle sourit, murmura un dernier mot puis sauta.
 En une seconde elle était hors de vue. Insaisissable.


oOo


 -...itaine.
 Une vague s'écrasa avec fracas sur la coque du bateau.
 -Capitaine.
 Repoussant une mèche de cheveux qui lui arrivait dans la bouche, Rachel inspira une dernière fois à fond, se remplissant les poumons d'air marin. Se retournant ensuite vers un matelot à l'air hagard, elle planta ses yeux clairs dans les siens :
 -Quoi encore?
 Alors qu'il froissait machinalement un chiffon entre ses doigts noueux, le bonhomme marmonna :
 -C'est qu'on va bientôt arriver, capitaine. L'équipage et moi sommes à vot' service bien sûr, mais on voudrait avoir une permission d'une semaine au moins une fois amarrés à Blackrock. Qu'on ait l'temps de passer un peu dans les environs et puis vers Dublin, 'fin la routine vous savez.
 La jeune femme considéra un moment le marin, faisant mine d'hésiter sur sa décision. C'était toujours grisant de voir un subalterne quelconque se tortiller d'angoisse face à son supérieur. Au bout d'une petite minute – qui semblait une heure au matelot -, elle sourit et acquiesça finalement :
 -Nous passerons une semaine à Blackrock. Quartier libre pour tout le monde, mais dimanche à vingt heures pétantes, je veux tout le monde sur le pont. Les retardataires gagneront le droit de rester à quai, sans un rond en poche.  
 L'homme hocha vivement la tête et repartit annoncer gaiement la nouvelle aux autres. Rachel sourit, ajusta son chapeau et se tourna de nouveau vers le large. Elle adorait l'océan. Seule cette étendue d'eau indomptable, ce vent qui faisait fouetter sa natte blonde dans son dos, cet air salé si spécial, seuls tous ces éléments lui procuraient une telle sensation de liberté. Agrippant vivement une corde non loin de là, la jeune femme de vingt-trois ans entreprit d'escalader son navire, histoire de voir d'un peu plus haut le port qui s'approchait de minute en minute.
 Rachel Rubinstein appartenait à une famille mi-anglaise mi-allemande, qui avait fait fortune dans le domaine maritime. La fortune familiale, immense il y a quelques générations de cela, s'était peu à peu égrainée au fil des ans. Néanmoins, le commerce de bateaux restait une tradition, tout membre de la famille se devait de connaître sur le bout des doigts tout ce qu'il y avait à savoir sur les navires et paquebots en tout genre, en plus de l'évident sens des affaires. Cela faisait donc près de deux ans que la jeune femme parcourait la Grande-Bretagne, envoyée sur le large par son père afin qu'elle signe des contrats avec divers clients. Certes, au XXIe siècle on pourrait penser que le téléphone ou bien l'avion sont des moyens de transports légèrement plus pratiques. Mais que voulez-vous, le large avait toujours attiré la jeune Rubinstein.
 Enfin arrivée jusqu'en haut du mât, ladite jeune femme se permit un petit cri enthousiaste : en face d'elle s'étendait la charmante ville de Blackrock, avec un port principalement touristique; les  boutiques de grigris et de souvenirs ainsi que les restaurants s'alignaient le long des quais, on pouvait apercevoir des adolescents un peu éméchés sauter de bateaux en bateaux en ricanant, les lumières des échoppes s'allumaient avec l'arrivée de la nuit. Cette ville plût instantanément à Rachel. D'autant plus que Dublin se trouvait à proximité, ce ne serait pas compliqué, en une semaine, de faire quelques virées dans la capitale irlandaise qu'elle n'avait encore jamais eu l'occasion de visiter... Après avoir côtoyé la mer, la mer, de vieux matelots dont la crasse ferait pâlir d'envie un troll, la mer, un vieux chat dont la conversation n'excédait étonnamment jamais le miaulement, et encore la mer, qui ne serait pas tenté par quelques contacts avec une grande ville telle que Dublin, autrement dit le paradis pour une jeune femme majeure?
 Elle ferait en sorte que cette semaine reste inoubliable. Un grand sourire aux lèvres, elle se laissa glisser le long du Rubinstein Star, effleura le rubis incrusté au centre du gouvernail et soupira d'aise. Son nom de famille, Rubinstein, signifiait en allemand « tailleurs de rubis ». Depuis des générations, la marque de fabrique de leurs bateaux consistait à incruster un rubis dans le gouvernail. Elle tapota trois fois sur la pierre finement taillée, puis vira de bord en hurlant :
 -Préparez-vous! On largue les amarres dans cinq minutes!


oOo


 Rachel revivait. Après presque trois semaines d'océan, coupée du monde, il n'y avait pas à dire, la ville redonnait un coup de fouet! Elle nota rapidement que les trois quarts de son équipage avaient échoué dans le bar le plus proche. Étant donné qu'il faisait pratiquement nuit, tous les magasins étaient déserts, les passants étaient chez eux. Avec un petit soupir résigné, la jeune femme fut forcée de reconnaître qu'il valait mieux aller elle aussi dans un bar, plutôt que de se terrer seule à l'hôtel. Elle entra donc d'un pas de conquérante à la suite de son équipage.
 L'ambiance qui régnait au sein de l'enseigne était chaleureuse et propice à la complicité. Les gens bavardaient bruyamment, les serveurs étaient élégants et courtois. Rachel s'assit avec un sourire satisfait sur une chaise un peu dans l'ombre, le dos contre le mur : d'ici, elle voyait toute la salle, ses occupants et toutes les personnes qui rentreraient.
 -Que puis-je pour vous, mademoiselle? demanda une voix douce.
 Un homme n'excédant pas la trentaine lui adressait un sourire éclatant, tendant d'une main le menu. Après un regard appréciateur parfaitement calculé, Rachel lui sourit de toutes ses dents et se mordit la lèvre :
 -Le plat du jour, avec le meilleur dessert du chef. Ce serait parfait.
 Avec un sourire carnassier, l'homme s'empressa d'acquiescer et s'en fut. Rachel se mit à siffloter gaiement : elle allait hériter d'un plat-double et du meilleur dessert disponible avec une dose en plus de chantilly, c'était certain. Et si elle se débrouillait bien, elle pourrait même s'arranger pour se faire inviter tout court...
 -Vous ne semblez avoir aucun scrupules pour arriver à vos fins.
 La voix qui venait de retentir à sa droite était grave, caverneuse et ne manquait pas d'élégance; un léger accent irlandais perçait dans cet anglais parfait. Elle se retourna vivement vers l'importun. Elle rencontra deux yeux d'un noir profond, des cheveux d'ébène qui étaient élégamment plaqués en arrière et une bouche à l'arc de cupidon fort marqué. L'homme devait avoir entre trente et quarante ans, et il dégageait un magnétisme...perturbant. Soutenant le regard de son interlocutrice, il se redressa un peu : Rachel vit alors à quel point sa carrure était impressionnante; il devait bien faire un mètre quatre-vingt-cinq! Sans se laisser démonter, elle rejeta une mèche dorée qui lui barrait la vue et l'empêchait de pleinement jeter un regard « plus-froid-tumeur » à son vis-à-vis.
 -Et? lança-t-elle. Ce n'est pas en jouant les effarouchées qu'on se remplit le ventre.
 A sa grande surprise, l'étranger ne s'offusqua pas de son insolence alors qu'il était bien plus âgé qu'elle. Il l'observa pendant un moment. Alors que Rachel commençait à s'agiter, mal à l'aise, il lui sourit. Sa voix caverneuse s'éleva une nouvelle fois, provoquant des frissons à la jeune femme :
 -C'est comme vous dites. (Puis, sautant du coq à l'âne:) Dites-moi, tous ces jeunes gens qui sont entrés avec autant de délicatesse qu'un phacochère et de grâce que ma grand-mère au sortir de son bain de boue, sont-il avec vous aussi?
 -C'est mon équipage, on vient de débarquer, répondit-elle sans s'en rendre compte.
 -Je vois.
 Rachel fronça les sourcils.
 -Quoi?
 -Quoi, quoi?
 -On a l'impression que cela vous conforte dans votre idée que je suis sans manières, tout comme mes hommes.
 Un sourire narquois étira les lèvres de l'homme.
 -Je n'ai rien dit, c'est vous qui jugez de mes pensées. Dans tous les cas, vous me semblez bien jeune pour avoir tous ces hommes sous vos ordres.
 Le dialogue qui venait d'être instauré n'avait aucun sens. Ils ne se connaissaient ni d'Eve ni d'Adam et voilà qu'ils conversaient comme deux potos! Mais sans même prêter attention à l'absence de logique et à l'incohérence des propos qu'il lui tenait, elle répondit de nouveau du tac au tac :
 -Je suis une Rubinstein. Je commande sans jamais obéir.
 Il rit doucement. Ce son, elle aurait pu l'entendre toute la nuit, pour se laisser glisser dans le sommeil...
 -Je vais donc vous laisser vaquer à vos occupations, mademoiselle Rubinstein la meneuse...
 Et il se leva.
 Bon. Un mètre quatre-vingt-quinze alors.
 Sans savoir pourquoi, elle voulut le retenir. Et comme une Rubinstein fait souvent ce qu'elle veut, elle sentit la main de l'homme dans la sienne. Elle réalisa après coup qu'elle venait de tirer sur le poignet de cet inconnu, comme un gosse réclamant un câlin à son père. Se sentant rougir, chose qui alla en s'empirant lorsqu'elle vit le regard mi-surpris mi-amusé de l'homme, elle s'empressa de dire :
 -Rachel. Rachel Rubinstein. Je dois rester une semaine ici et j'ai besoin d'une voiture pour m'emmener jusqu'à Dublin dans les jours qui viennent. Pour... du shopping.
 C'est environ à ce moment-là qu'elle eut envie de se cogner la tête contre le mur le plus proche. Du shopping, avait-elle dit. Comme si elle ne passait pas déjà pour une fille superficielle sans qu'elle en rajoute! Mais comme le mur le plus proche se trouvait derrière elle et qu'il serait ridicule de lâcher l'individu et d'ensuite s'exploser la cervelle, ce qui ne changerait rien à part lui ôter quelques neurones et se taper la honte en public, elle laissa vite tomber l'idée. Au lieu de cela elle leva la tête et planta son regard déterminé dans les yeux de l'inconnu. Elle rencontra deux pupilles insondables, cette fois. Elle se sentit aspirée par ce noir et ne bougea plus, pétrifiée.
 Un moment passa ainsi, chacun jaugeant l'autre.
 Puis lentement, le géant détacha la main qui le retenait et souffla :
 -Eh bien, je serai ravi de vous servir de guide. Ce sera fort distrayant, je crois.
 Il ajusta les pans de sa veste noire et se dirigea vers la porte d'entrée. Alors que Rachel n'avait toujours pas bougé, hébétée, il se retourna une dernière fois et lui lança :
 -On m'appelle le Major, au cas où vous vous poseriez la question. Je dis ça, c'est juste histoire que vous n'harceliez pas tout le bar pour connaître le nom de ma charmante personne. Bonne soirée.
 Il lui adressa un clin d'œil et disparut dans la pénombre.


oOo


 Elle passa le reste de la soirée perdue dans ses pensées, songeant à quel point elle avait agit...étrangement. De un, elle n'aurait jamais adressé la parole à un étranger de la sorte, d'ordinaire. Flirter, ok. Se faire inviter, elle était toujours preneuse. Mais se faire mener par le bout du nez et être emportée ainsi dans une conversation qu'elle ne maîtrisait pas? Jamais.
 Une moto passa à quelques mètres de sa chaise, faisant sursauter la jeune femme. Elle ricana tout bas. A tous les coups, sont papa rouspéterait quand il apprendrait qu'elle avait adressé la parole à un inconnu d'au moins dix ans son aîné. Et il hurlerait en apprenant qu'elle lui avait demandé d'être son guide, sans même savoir pourquoi. Et il se ferait une syncope s'il apprenait qu'elle attendait seule à la terrasse du bar de la veille, guettant un homme qu'elle ne connaissait que depuis vingt-quatre heures. En encore, connaître était un bien grand mot. Vraiment, parfois, même elle ne se comprenait plus.
 -Tenez mademoiselle, avec un supplément de chantilly...
 Rachel sourit de toutes ses dents au serveur qui fixait son décolleté. Elle attrapa sa cuillère et la plongea dans son sorbet à la fraise, fixant de nouveau la foule qui passait à proximité du port, signifiant par la même occasion que merci, mais non merci, elle n'était pas intéressée par ce serveur dont la seule ambition semblait être de draguer toutes les blondes qui daigneraient lui donner plus d'affection que son chat. Tandis qu'elle fixait les visages des gens qui passaient, cherchant désespérément les deux yeux noirs qu'elle attendait, elle perçut du coin de l'œil un mouvement en face d'elle.
 C'était son homme, qui s'était tranquillement assis, le plus naturellement du monde, à sa table.
 -Fermez la bouche, mademoiselle Rubinstein, ricana-t-il. Si je vous impressionne tant que ça, achetez un tee-shirt à mon effigie.
 -Plutôt mourir, rétorqua-t-elle.
 Elle sentait ses joues brûler, autant de gêne que de fureur : elle commençait à en avoir assez qu'on la prenne de haut! Il ne savait pas de quel bois elle était faite. Le Major appuya ses deux coudes sur la table et se pencha en avant, l'air songeur.
 -Je ne m'attendais pas à vous voir ici, murmura-t-il. Il me semblait que notre discussion d'hier n'était qu'un moyen de distraction, certes agréable mais sans suite.
 -Pourquoi êtes-vous venu alors?
 Seul un sourire lui répondit. Irritée, elle cracha :
 -Bien. Posons des questions auxquelles vous saurez répondre, en ce cas. Votre nom, c'est quoi?
 -Le Major, je vous l'ai déjà dit. Je n'aime pas me répéter.
 -Mais enfin, personne de normalement constitué n'appelle son enfant « le Major »! s'écria Rachel, excédée.
 Ledit Major haussa un sourcil sceptique, eut un petit sourire indulgent et se pointa du doigt. Le message était on ne peut plus clair : « De toute évidence, si. »
 Rachel poussa un petit cri épuisé et leva les mains en l'air :
 -Soit, soit. Je bats en retraite. Bon. Et quel âge avez-vous, Major? Et c'est quoi votre métier?
 -Voilà qui est mieux. J'ai trente-quatre ans. Et je suis... un assistant, on va dire.
 La jeune femme se tapa le front.
 -Comment ça, « on va dire »? Vous ne pouvez pas répondre à une question de manière complète et non biaisée?
 -J'ai dit que j'avais trente-deux ans.
 -Vous m'épuisez.
 -Cessez de parler pour ne rien dire et mangez, en ce cas. Votre glace si chèrement acquise, après de longues et pénibles secondes de séduction auprès d'un pauvre hère, cette glace disais-je donc, est en train de fondre. C'est du gâchis.
 Se mordant la langue pour ne pas répliquer vertement, Rachel s'empressa d'engloutir sa glace. Quoiqu'il en dise, elle avait quand même bataillé pour l'avoir, sa double ration de chantilly! Alors qu'elle mangeait en silence, elle jeta un coup d'œil au Major. Il la fixait, impassible, le visage illisible. Mais elle n'avait jamais détourné les yeux de sa vie, elle n'allait pas le faire maintenant. Au milieu de cet étrange moment où ils se fixaient l'un l'autre, Rachel décida qu'elle voulait cet homme. Bien qu'elle ne le connaisse que depuis hier. Et encore, au risque de se répéter, connaître était un bien grand mot.
 Mais aussi bizarre que cela paraisse, elle savait qu'elle le voulait. Et elle l'aurait.
 Délaissant sa glace, elle souffla :
 -Et maintenant?
 Les yeux du Major étincelèrent. Il se leva et lui tendit la main.
 -Et maintenant, je fais ce pourquoi vous m'avez appelé. Je vous emmène faire les boutiques à Dublin.
 Ils étaient déjà loin quand le serveur ramassa tristement le sorbet à la fraise qui fondait au soleil.


oOo


 -Sérieusement, vous pouvez lâcher votre portable deux secondes? On croirait voir une adolescente!
 La Major claqua sa langue contre son palais, irrité.
 -Ne m'insultez pas, Rubinstein. Je n'attends pas désespérément un SMS de la part de mon âme sœur,  je travaille. Je dois surveiller mon...associé.
 Rachel le contempla un instant, pensive. L'envie lui prit de lui demander si par « associé » il entendait « petit copain », puis elle se dit que ce n'était sans doute pas le cas. De toute manière, elle préférait bien mieux s'extasier devant Dublin. Ils étaient arrivés au bout d'une heure de route, et avaient bavardé agréablement tout au long du chemin. L'un posait une question, l'autre répondait. C'était la règle. Elle avait donc raconté son amour de l'océan, le commerce Rubinstein, ses déceptions amoureuses, son ambition, son envie toujours constante d'aller plus loin, libre.
 Lui lui avait expliqué – après maintes et maintes questions et moyens de persuasion –  qu'il avait été formé, dès l'âge de deux ans, à exercer son métier aux côtés de son associé. Toute sa vie, passée, présente et future, tournait autour de cette personne. A l'entente de ceci, Rachel avait sentit comme une boule se former dans sa gorge. Si elle mettait de côté une jalousie naissante et ma foi irritante, c'était surtout que la chose en elle-même était la pire scénario qu'elle pouvait imaginer lui arriver : passer toute sa vie enchaîné à quelqu'un, avoir tout son environnement qui s'articulait autour de cette même personne... Pour quelqu'un comme elle, c'était l'enfer. Bien sûr, le Major avait des loisirs à côtés, forcément, mais il avait refusé de lui répondre sérieusement. A moins qu'il n'ait été sérieux lorsqu'il avait déclaré « adorer coller des timbres », mais elle espérait de tout son cœur que ce soit faux.
 La journée passa agréablement et plutôt rapidement. Trop rapidement, même. Ils n'avaient fait que la rue commerçante de Dublin, sans même visiter le reste de la ville. Mais déjà les six heures sonnaient, et il devaient reprendre la route pour retourner à Blackrock. Rachel traînait des pieds sur le chemin du retour. Elle avait envie de revoir le Major, malgré son excentricité, ses secrets et sa fâcheuse manie de prendre tout le monde pour inférieur. Elle avait envie de connaître un peu mieux cet homme au magnétisme si effrayant. Alors qu'ils arrivaient devant la voiture – tiens, monter dans la voiture d'un inconnu, voilà encore une chose que son père désapprouverait – , elle marqua un temps d'arrêt et ouvrit la bouche sans rien dire, ne sachant trop comment formuler sa demande. Elle sentit une bouffée de plaisir l'envahir lorsque le Major déclara :
 -Eh bien, ce n'est pas que je n'ai pas apprécié cette journée à faire les boutiques, mais vous devez savoir qu'il y a pleins d'autres choses à voir dans Dublin. On remet ça demain, je suppose?
 Elle lui sourit de toutes ses dents et acquiesça vivement.
 Sur le chemin du retour, elle avait l'impression que le Major roulait un peu plus vite qu'à l'aller. Plus légèrement. Mais peut-être était-ce juste une impression.


oOo


-Au fait, Rachel.
-Je vous écoute, m'sieur le Major.
-Vous êtes pénible. Donc, je disais... Mon... « associé ». Au cas où vous vous poseriez la question, ce n'est pas mon petit-ami.
-Ah.
Un ange passa.
-Vous savez, ça ne m'avait même pas effleuré l'esprit, hein!
-Rachel?
-Mmmh?
-Taisez-vous. Vous m'énervez.


oOo


 Les jours s'enchaînèrent, et on arriva bientôt au terme de la semaine. Les deux compères étaient attablés à leur bar habituel, débattant sur l'élan qu'on peut donner à un pigeon en usant d'une catapulte, lorsque soudain le Major se tut et la contempla gravement. Rachel fronça les sourcils :
 -Eh bien quoi?
 -C'est demain.
 Son visage devait refléter l'incompréhension la plus totale, car il précisa :
 -Votre départ, le départ de votre équipage. C'est demain.
 -Oh.
 S'ensuivit un long silence un peu gêné. Quand finalement, ils furent les deux derniers clients et que le propriétaire demanda s'il pouvait prendre l'addition, Rachel ouvrit la bouche mais le Major la coupa :
 -Je vous laisse choisir le chemin de votre vie, en ce cas. Au revoir.
 Il se leva silencieusement, et après un dernier regard, disparut dans la nuit.
 Rachel hésita longuement. Vraiment. Mais au final, elle savait bien qu'elle était sa réponse. En une demi-heure, elle avait fait le tour des chambres de l'hôtel et avertit tout le monde : le Rubinstein Star continuerait sa route, mais sans son capitaine à bord.
 Lorsque, le lendemain, le Major vint à midi pile au bar habituel, il ne manifesta aucun surprise en voyant la tignasse blonde qu'il avait côtoyé pendant sept jours. Il s'installa à ses côtés, commanda une bouteille d'eau pétillante et déclara simplement :
 -Vous êtes restée.
 -Oui.
 -Bien.
 -Oui.


oOo


La première fois qu'ils s'embrassèrent, Rachel comprit qu'elle était tombée amoureuse du Major. Et la première fois qu'ils firent l'amour, elle comprit qu'elle ne serait jamais amoureuse de personne d'autre.


oOo


 Bientôt, une routine s'installa. La matin, le Major disparaissait, il devait travailler; elle s'occupait à distance du business de son père – béni soit celui qui a inventé Internet et le téléphone! Le midi, ils se retrouvaient dans le bar où ils s'étaient rencontrés; l'après-midi chacun partait de son côté, elle nageait et lui devait de nouveau aller travailler. Et le soir, ils se retrouvaient enfin et se noyaient dans les nuits fauves.
 Un, deux, trois mois passèrent ainsi. Rachel tomba enceinte. Elle qui n'avait jamais vu l'homme de sa vie pleurer, elle ne rata pas les larmes de joies qu'il retenait en apprenant la nouvelle. Le bébé naquît. Tout allait pour le mieux, et ils voulurent alors se marier. Et au mariage tant attendu, Rachel fit enfin la rencontre de l'« associé » de son mari. Et ce fut le début de la fin.
 Il s'appelait Artemis Fowl, et dégageait un charisme impressionnant. A l'instant où elle l'aperçut, Rachel sut que c'était lui, l'homme auprès duquel le Major devait toujours retourner travailler. Et durant ce même instant, elle sut que le travail en question n'était pas « normal ». Pas avec un homme de cette stature et dégageant une si violente aura de pouvoir et de froideur.
 Le soir-même, elle coinça son mari et lui fit tout avouer. Il était garde du corps, formé dès l'âge de deux ans afin d'être assigné à Artemis Fowl. Outre protéger son principal au péril de sa vie, il s'occupait également de liquider les concurrents de l'empire Fowl, ainsi que de se frotter à l'illégalité ou encore à la mafiya pour parvenir à ses fins.
 Rachel s'enfuit de l'hôtel. Alors qu'elle était partie depuis maintenant une semaine, cachée dans un hôtel de Dublin, elle fut prise de violentes nausées. Elle connaissait cette sensation. Elle était de nouveau enceinte.
Pendant une nouvelle semaine, elle réfléchit sur le tour que prenait sa vie. Et elle sut ce qu'elle devait faire.


oOo


 -Je serai claire et concise.
 Les mariés se trouvaient face à face, dans le bar si significatif de Blackrock. Le silence si pesant qui régnait depuis bientôt dix minutes venait d'être coupé par la voix froide de Rachel. Elle avait donné rendez-vous au Major il y a une heure de cela, et il avait accouru au pas de charge. Ce dernier s'empressa d'acquiescer :
 -Je t'écoute.
 La jeune femme contempla pensivement le port, puis se tourna vers son époux :
 -Je suis mariée. J'ai un magnifique petit garçon. Mon mari risque sa vie tout les jours, a prit celle de nombreux hommes, et suit son « principal » comme un toutou. Cependant! continua-t-elle en coupant court aux protestations que son vis-à-vis venait de tenter d'émettre, cependant je suis de nouveau enceinte. Alors je reste.
 L'homme de sa vie ouvrit de grands yeux, et ne sut que répondre. Son regard oscillait entre le ventre de son épouse, et ses yeux déterminés. Il s'arrêta finalement sur sa bouche qu'il s'empressa de prendre, fou de joie.
 Elle restait. C'était tout ce qui comptait.


oOo


 Le bébé naquit au mois de décembre, une ravissante petite fille vigoureuse, le portrait craché de sa mer. Elle posait des yeux verts malicieux sur ses parents qui la contemplaient, émerveillés.
 Rachel posa le bébé dans son berceau et retourna s'asseoir, une lassitude monstre s'emparant d'elle.
 Ils se trouvaient dans un avion en direction de Dublin. Après un voyage en amoureux qu'Artemis Fowl avait daigné autoriser à son garde du corps – à vrai dire, il était actuellement dans une affaire où le Major n'aurait fait que l'encombrer – , ils revenaient à présent en jet privé sur les côtes irlandaises.
 L'avion survolait une large pleine recouverte d'herbe tendre et verdoyante. Son époux colla peu élégamment son front contre la fenêtre, aplatissant dans le même temps son nez contre la glace. Il regardait avec envie le paysage.
 -Passer toute sa vie dans cette herbe, se dorer au soleil avec notre famille, sans soucis du lendemain... ça ne te tente pas? murmura-t-il, rêveur.
 Rachel, dont les lèvres s'étaient étirés avec amusement en voyant la face aplatie du Major, cessa de sourir. Elle eut un petit rire triste.
 -Inutile de parler de quelque chose que tu ne peux réaliser. Tu forces mon imagination et la tienne, alors qu'au final...
 Voyant que le flot de ses paroles s'échappait de sa bouche sans son consentement, elle pressa ses lèvres pour ne pas en dire plus. Ça ne servait à rien et ne ferait que leur faire du mal. Les trois jours qu'ils venaient de passer, elle ne se faisait guère d'illusions, c'était une exception, un miracle. Elle connaissait son mari, le travail passait avant tout pour lui. Elle ne pourrait jamais être en compétition avec Artemis Fowl. Elle ne passerait jamais toute sa vie à se dorer au soleil avec sa famille.
 Le Major se tourna vers elle, l'incompréhension se lisant dans ses yeux. Et une certaine douleur aussi.
 -Si tu as quelque chose à dire..., commença-t-il d'une voix résignée.
 Rachel sourit, alors que son cœur saignait. C'était ça qui les attendait dans les années à venir. Au début, elle s'occuperait avec joie des enfants et continuerait son business. Elle attendrait avec amour que son mari rentre le soir, et lorsqu'il ne rentrerait pas, qu'importe, elle savait toujours s'occuper.
 Puis lui reviendrait l'envie d'aventure. Bon sang, elle n'avait même pas trente ans! Et à ce moment-là, elle commencerait à se plaindre. Ils se disputeraient. Ils reviendraient ensuite l'un vers l'autre, sans avoir résolu le problème pour autant. Ils étaient dans un cul de sac, elle le savait. Elle l'avait compris à l'instant même où elle avait su qu'elle était de nouveau enceinte. Alors, s'ils étaient dans un cul de sac... Comme le lui avait toujours enseigné son père : il fallait tout lâcher, abandonner tout derrière soi, et se sortir du pétrin.
 Le moment était venu.
 Avec un petit sourire triste, elle s'avança vers l'homme qu'elle aimerait jusqu'à sa mort, prit son visage en coupe et approcha ses lèvres de son oreille. D'ordinaire, elle lui murmurait des mots doux. Là, elle savait qu'elle allait lui briser le cœur.
 Elle souffla rapidement :
 -J'ai quelque chose à dire, oui. Tu sais très bien que je ne pourrai jamais me satisfaire d'une vie comme ça. Je t'aimerai toute ma vie, Virgil. J'aimerai Domovoï et Juliet toute ma vie. Mais je ne pourrai jamais vivre cette vie, jamais. Je ne suis pas faite comme ça. Alors je pars. Je disparais de votre vie, de la tienne et de celle des enfants. Ne cherche pas à prendre contact avec moi, et ne leur dit pas que je suis leur mère. Ça les fera souffrir, et lorsqu'ils viendront à moi, ça me fera souffrir. Efface-moi tout simplement, garde juste une toute petite place pour moi dans tes pensées. Une toute petite, que tu n'effaceras pas, elle...
 Virgil – car oui, le vrai nom du Major, c'était Virgil, mais elle n'avait jamais voulu employer son prénom – écarquilla les yeux. Rachel savait qu'elle devait faire vite. Elle embrassa tendrement une dernière fois les lèvres de son époux. Quelques secondes plus tard, elle se détacha de lui, attrapa un sac qu'elle avait déposé au préalable à portée de main et se précipité vers la porte de l'avion. Des plaines s'étendaient à perte de vue, le parachute ne la mènerait que dans un endroit sans risques de blessures, elle avait tout calculé.
 L'homme sortit enfin de son hébétude. Il leva la main tandis que sa bien-aimée se retournait pour voir une dernière fois ses enfants. Puis elle plongea ses yeux émeraudes dans ceux, sombres, qui l'avaient hypnotisés, il y a trois ans de cela.
 -Adieu, le Major, murmura-t-elle.
 Puis elle sauta.En une seconde elle était hors de vue.
 Alors qu'elle descendait en chute libre, elle sentit des larmes s'échapper de ses yeux. Des larmes de douleur, pour cette vie à laquelle elle était arrachée. Et des larmes de joie, car elle était comme elle l'avait toujours été.
 Insaisissable comme le vent , brûlante comme le feu, trompeuse comme l'eau. Et libre comme l'air.


_______________________________________________________

Voilàààà! Bon. Je comptais faire un truc d'aviation à la base, puis j'écrivais avec la musique, ça s'est terminé en femme qui se jette d'un avion, et puis je voulais faire une allusion à AF, et je me suis rendue compte qu'on n'avait JAMAIS parlé de la mère de Butler - et de Juliet. Donc bon. Je tenais à développer cette partie-là.
Et puis Rachel me faisait penser aux quatre éléments. Donc comme ça collait au sujet....

Je passerai plus de temps à vous demander d'être gentils dans les commentaires, mais je suis comme d'habitude accablée de DS auxquels j'ai privilégié ce texte (qui reste quand même un peu trop... pressé vers la fin, j'espère que vous ne le ressentez pas trop). Donc adios amigos c'est la fiesta bamba, j'm'en vais réviser ma physique! Very Happy

EDIT : je vois que la présentation est tout sauf lisible. Je m'excuse, mais comme je parie que personne ne le lira avant demain, je peaufinerai tout ça demain!
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MessageSujet: Re: Participation de Louise-chan   Participation de Louise-chan EmptyMar 1 Oct 2013 - 21:33

Haha ! Raté ! J'ai lu aujourd'hui !

L'idée est super sympa, y'a des moments plein d'humour.
Alors... Que dire d'autre. D'abord j'ai un petit trou de mémoire, c'est pas l'oncle de Butler et Juliet qui était le garde du corp de Artemis Fowl Senior ?
Y'a des passages construits bizarrement, ce qui fait que j'ai parfois du lire une phrase deux ou trois fois, et c'est dommage, mais ça gêne pas tant que ça la compréhension.

Ah, et j'ai tilté "les passants étaient chez eux" c'est un peu bizarre non ? À priori quand on utilise le terme passants c'est que y'a des gens qui... ben passent, justement. Donc ils auront du mal s'ils sont chez eux. Un peu antinomique je pense.

Sinon, texte très agréable, bravo ! Smile
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MessageSujet: Re: Participation de Louise-chan   Participation de Louise-chan EmptyMar 1 Oct 2013 - 22:04

Catapuuuuuuuulte !!! Very Happy Espèce de Kaamelotteuse prise en flag' ! Razz

Erm. Désolée mais quand j'ai vu cette histoire de pigeons et de catapultes, j'ai eu un énorme fou rire et je suis allée le marquer dans mon commentaire illico avant de lire la suite pour être sûre de ne pas oublier ^^'

Sinon, bien bien, je passe dans mon mode le plus constructif, j'adooore*O* Le personnage de Rachel (son caractère, son histoire... elle déchire tout ^O^), l'intégration dans l'univers d'AF... tout est très bien géré très bien mené, ton écriture est parfaite comme d'habitude, fluide, le rythme est très bon, ni trop rapide ni trop lent, les actions s'enchaînent juste comme il faut... J'aime quoi ^^

Mais, gros bémol, comme l'a dit R.Fas : Virgil "le Major" Butler est l'oncle de Butler et Juliet, et pas le papa =/ Je sais pas si t'as voulu faire exprès (genre "Je suis ... pas ton père !" What a Face), mais si c'est le cas, comme tu l'as écrit ça marche pas, dans ton OS on voit vraiment que c'est le papa... Pour moi c'est vraiment la note négative de ton histoire, c'est la seule mais elle est de taille...

Bravo malgré tout, parce que ça reste une histoire fort sympathique et agréable à lire, mille bravos ! Very Happy
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MessageSujet: Re: Participation de Louise-chan   Participation de Louise-chan EmptyMer 2 Oct 2013 - 23:20

Eh mierdas, des gens ont lu avant que je change la présentation. :')
Merci infiniment pour les compliments, ça fait vachement beaucoup plaisir de la mort!!
HAHA Alice j'étais sure que t'allais repérer la référence à Kaamelott! Very Happy

Et... Pour le Major... Ha. Ha. Ha. Epic fail. Bon, bah dans ma tête c'était bien le pôpa des Butler. J'ai tenté de relire le tome 1 pour être sure de ça, du nom "Virgil" qui m'était revenu... Mais j'ai tout écrit en deux jours et j'avais vraiment pas le temps de scruter toutes les lignes du tome 1 d'AF. Raaaah! Bon, soyez mignons, effacez ça de vos esprits. Le père de Butler, c'est le Major. Eh ouais. Retournement de situation ~
(Vraiment, j'en reviens pas, ça fait vraiment longtemps qu'j'ai pas lu les bouquins. Shame on me.)

Juste, R.Fas, tu peux me dire vers où c'est, le truc trop bizarre des "passants qui passent", parce que ça ça doit être la partie que j'ai écrite à 23h à moitié morte dans mon lit. :')
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MessageSujet: Re: Participation de Louise-chan   Participation de Louise-chan EmptyJeu 3 Oct 2013 - 18:19

Ouep, bien sûr que je peux

Louise-chan a écrit:



 Étant donné qu'il faisait pratiquement nuit, tous les magasins étaient déserts, les passants étaient chez eux.



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MessageSujet: Re: Participation de Louise-chan   Participation de Louise-chan EmptyJeu 3 Oct 2013 - 22:05

Eh eh j'ai réussi a me concentrer pour tout lire \o/ nouvelle très chouette, et et.... (ne sait pas faire de commentaires constructif)... voilà ^^
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MessageSujet: Re: Participation de Louise-chan   Participation de Louise-chan EmptyDim 6 Oct 2013 - 18:29

Hey hey, c'est parti, je suis motivée, je note tout le monde d'un coup ! èOé
Et z'y-va que j'te pique ta phrase de psychopathe : à ton tour, mon n'enfant Cool

Spoiler:

What a Face
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MessageSujet: Re: Participation de Louise-chan   Participation de Louise-chan EmptyDim 6 Oct 2013 - 19:15

Et pour finir

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Participation de Louise-chan   Participation de Louise-chan EmptyLun 21 Oct 2013 - 19:25

J'viens enfin de voir vos notes! Merci beaucoup, pour les compliments et les critiques toussa toussa!! Very Happy Very Happy

Hinhin, je retiens la douleur Suspi, je me persuade que j'en sortirai grandie Twisted Evil 
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MessageSujet: Re: Participation de Louise-chan   Participation de Louise-chan EmptyDim 27 Oct 2013 - 15:04

Spoiler:

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MessageSujet: Re: Participation de Louise-chan   Participation de Louise-chan EmptyVen 1 Nov 2013 - 16:13

Voici ENFIN ta note:
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MessageSujet: Re: Participation de Louise-chan   Participation de Louise-chan EmptyVen 8 Nov 2013 - 20:16

Mici beaucoup!! Very Happy
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MessageSujet: Re: Participation de Louise-chan   Participation de Louise-chan EmptyVen 6 Déc 2013 - 19:24

HAHAHAHAHAHAHAAA ! ENFIN FINI !
Alors, pardon pour la loooonnngue attente, mais j'ai JAMAIS eu le temps de tout lire d'un coup, mais là... Muwahahahaha....

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