La passe à 10

Smarty ne perdit pas contenance, et, pendant que les bleus braquaient leurs armes sur eux, s'accroupit et fit la chose la plus naturelle du monde quand on est en train de se faire braquer: elle alluma son briquet. Les autres le regardèrent sans comprendre.
-Dites-moi, capitaine?
-Oui, commandant?
-À votre avis, que contiennent ces tonneaux, ici?
Le capitaine eut un sourire éclatant.
-De la poudre, commandant!
-Bien, un autre bon point. Maintenant, chers bleus, veuillez reculer et laisser passer mes soldats, ainsi que moi-même.
Le bleu devant lui eut un sourire méprisant.
-Si vous faites exploser les tonneaux, vous exploserez avec.
Le commandant parut surpris, puis se renfrogna.
-Ah, zut, j'avais oublié.
-Hein? firent les soldats, visiblement décontenancés par la réaction de leur chef.
Natsan joua un moment avec son briquet, sous le regard tendu des bleus et des rouges, puis reprit la parole.
-Bah, tant pis. Un de plus, un de moins, ça change quoi? Si j'enflamme les tonneaux, je vais mourir. Si je lâche le briquet et que je me rends, je vais mourir. Finalement, je m'en fiche.
Le chef de l'équipe bleue écarquilla les yeux, incertain.
-Vous n'oseriez pas allumer les tonneaux.
Smarty lui répondit par un sourire carnassier.
-Qui sait? Comme je vous l'ai dit, dans tous les cas, je meurs, alors autant que ça soit rapide.
Les bleus déglutirent. Le commandant rouge n'avait vraiment, vraiment pas l'air de plaisanter.
-B...bon, on vous laisse partir, décida le chef des bleus.
-Tut, tut, tut, fit Natsan en agitant son briquet, ce qui fit transpirer à grosses gouttes aussi bien les rouges que les bleus. C'est moi qui décide. On va prendre quelques armes. Servez-vous, soldats.
Les rouges ne se firent pas prier et prirent les armes les plus efficaces et les plus sophistiquées qu'ils purent trouver.
-Bien. Maintenant, je veux que vous m'apportiez votre arme la plus puissante du tas.
Le bleu s'exécuta et lui remit deux sabres dans leur fourreau.
-C'est ça que vous appelez puissant? cracha Natsan en agitant le briquet pour souligner ses paroles.
-C... ces sabres sont chargés magiquement. Ils transpercent n'importe quoi, et vous pouvez vous en servir pour accomplir le rituel si vos batteries sont vides.
Le commandant rouge dégaina un des sabres et l'essaya sur le mur le plus proche, sans cesser d'agiter son briquet. Le mur se fendit comme du beurre. Smarty lâcha un sifflement.
-OK, je prends. On s'en va, les gars.
Les bleus soupirèrent de soulagement. Soudain, alors qu'il était sur le seuil de la porte et que tous ses soldats étaient sortis, le commandant Natsan lança son briquet sur les tonneaux.
-Oups, fit-il. Ma main a glissé.
Puis il se mit à courir comme un dératé pour rejoindre les autres, avant de se jeter dans l'herbe, les mains sur la tête.
BOOOOOOOOOOOOOOM!!!!
Natsan attendit quelques secondes avant de se relever et d'essuyer la poussière sur sa combinaison. Il soupira.
-Voilà ce qui arrive quand on utilise des armes des Hommes de Boue, déclara-t-il en secouant la tête.
Les autres soldats le dévisageaient, en état de choc. Jamais, au grand jamais, ils n'avaient vu leur commandant faire une chose pareille.
-Qu'est-ce que c'est que ces têtes de merlans frits? Allez, on rejoint le campement. J'ai un rapport à faire au commandant Cumulus.

1 rouge!

smarty c'est bien parce que tu te fais tes histoires toute seule... Comment tu peux savoir comment nous, les bleus, réagirions ? Peut être que tu es devin j'en sais rien. Mais je tiens à te dire que
Les bleus avaient joué leur rôle à la perfection. Les armes qu'ils avaient donné aux rouges étaient factices et ne pouvait porter qu'un coup. Bientôt le capitaine Natsan verrait son sabre se désintégré entre ces mains puis entrer en combustion, prendre feu, un feu qu'on ne pouvait éteindre sans une énorme quantité de magie la plus puissante qui soit. Tout avait pourtant failli rater lorsque le commandant adverse avait tout de même lancé sa grenade. C'est là qu'on différencie les honnêtes soldats qui ont leur honneur et ceux qui n'en ont aucun. Heureusement il y avait un trou assez grand pouvant abrité une vingtaine de soldat à 2mètres de là, caché par un vert qui passait pas là. Je sautai donc dans le trou ainsi que les soldats qui étaient les plus proche de moi, ,nous mîmes nos boucliers sur la tête attendant que l'éboulement passe. j'espérais de toutes mes forces que les commandants Titanius et Louise-Chan ait réussi eux aussi à s'en sortir.
1 bleu

Désolée, Pingui, c'est juste que, comme je peux pas deviner les réactions de tes soldats, il faut bien que je les invente. Alors, forcément, je les invente en ma faveur... ^^' Écoute, je vais dorénavant essayer de faire en sorte que ça ne soit pas toujours moi qui gagne. Par contre, je ne meurs pas. Bah oui, sinon y'a plus d'histoire.

-Qu'est-ce qu'il a, le commandant Natsan?
Smarty était rentré seul au campement avec le capitaine Deimos, tout deux dans un sale état et la combinaison en grande partie déchirée, et s'était enfermé dans sa tente tout de suite après avoir fait un rapport des plus brefs au remplaçant du commandant Cumulus, apparemment toujours sur le champ de bataille.
-Une opération qui a mal tourné, apparemment. Ils venaient de piller la réserve d'armes des bleus et de récupérer le capitaine Deimos quand une équipe de verts les a attaqués. À ce moment-là, le commandant a sorti une arme que lui avaient fourni les bleus et a réussi à trancher un vert, mais les sabres se sont désintégrés tout de suite en enflammant sa combi au passage. Il a du s'en débarrasser en en arrachant un bout. Tous les membres de son équipe son morts sous les coups des verts, mais Deimos et lui ont réussi à s'en sortir en utilisant le Neutrino 4000 que Natsan avait raflé aux bleus. Alors il boude.
-Je vois... Je vais essayer d'envoyer une équipe de soins dans sa tente, il risque de ne pas passer la nuit, avec ses blessures.
-Bonne chance. Notre commandant n'est pas des plus... coopératifs...

1 rouge!

Le commandant Natsan, finalement sorti de sa tente après s'être fait soigner, baissa la tête. Il affichait en permanence une mine sombre, depuis l'incident.
-Allez-y, capitaine. Et ne les ratez pas.

deux

-Capitaine...
Deimos transpirait à grosses gouttes.
-O...oui, commandant?
-Vous vous rappelez de ce que j'avais dit?
-De ne pas les rater, commandant?
-C'est exactement ça. Alors, puisque vous le saviez... QU'EST-CE QUE CES BOULETS FONT CHEZ LES BLEUS AU LIEU DES VERTS?!!!

1 rouge

Visiblement, les bleus n'étaient pas content qu'on leur aie envoyé des boulets à la tronche, même par erreur. Natsan soupira.
-Bon, laissez-moi faire ça.
Il prit place à l'un des canons et le chargea d'une biobombe, à l'effroi général.
-Commandant... Si vous ratez votre coup...
-Faites-moi confiance, capitaine. Ils vont payer pour nos camarades.
Il visa le camp des verts et tira. Il ne les rata pas.

1 rouge