Voilà un texte que j'ai écrit vite fait pour un concours sur Ask auquel je participe sans trop de pression.
Le thème est libre, la seule contrainte étant d'accompagner nos mots d'une image ou d'un gif.
Bon c'est pas très très sophistiqué et un peu écrit comme un coup de gueule mais ça a eu le mérite de me soulagé.
Je crois que mon style d'écriture à un peu changé, en bien ou en mal, je me rends pas trop compte. Peut-être que c'est parce que j'écris moins de fiction et plus quand les émotions débordent...
Si vous avez un avis sur la question, ça m'intéresse !
Et si vous devinez à qui je m'adresse, vous gagnez... Euh, un bisous !
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Mais ferme ta gueule putain.
Tu te rends pas compte à quel point tu me prends LITTÉRALEMENT la tête ? Là, t’es contente, à bourdonner comme une guêpe en permanence. À pomper gentiment mon énergie et mon sourire. Je me retrouve comme une con. Ou plutôt une coquille. Vide. Une coquille vide ET transparente. Comme si c’était pas suffisant, tu t’amuses à passer mes sentiments en noir et blanc. Comment je fais pour m’accrocher à la vie si j’en ai plus rien à battre des autres maintenant ? La vie n’est pas un long fleuve tranquille, certes, mais c’était pas la peine d’en faire un torrent.
Mais non je vais pas me laisser faire. Je survis doucement, j’me laisse flotter. De temps en temps j’ai assez de forces pour remonter un peu à la surface, reprendre ma respiration.
Bien sûr je fais pas la fière les jours d’eaux profondes. Ces jours sombres où j’en peux plus d’être en apnée, où je suis tentée de me laisser faire, que l’air de mes poumons cède la place à tes eaux, sales de pensées noires. La coquille n’a beau plus être vide, elle n’est pas emplie de douces et positives idées non plus.
Mais je reprend lentement mes esprits, je sers les poings et je te fais taire pour un moment. Un moment, un temps seulement. Peut-être que c’est toujours ça de pris.
Évidemment mon estime en prend un coup. Comment expliquer qu’on veut se laisser disparaître à cause d’un quelque chose dans la tête ? Comment montrer sa douleur si elle ne laisse pas de marques ? Du coup tu fais l’enfant et tu me dessines sur la peau, sur les bras. Sale gosse. Logée, bien confortable, dans mon crâne. J’ai beau me taper la tête contre les murs pour que tu la ferme, les autres n’y voient que de la folie. J’ai beau me faire saigner les phalanges sur le bitume, c’est toujours moi qui prend le plus.
Je t’entends rire, quand je crise. Quand je me recroqueville sur moi-même, de plus en plus fort, en serrant les mains pour éviter qu’elles aillent balader mes ongles sur quelques centimètres de peau immaculée. Quand je ferme les yeux doucement et m’écoute respirer.
Apaisement total.
Et toi tu me chuchote insidieusement de devenir poussière. C’est tellement plus facile.
Mais non, connasse. Aujourd’hui la coquille se laisse tenter à devenir coquillage. C’est peut-être qu’une avancée superficielle, niaise. Mais c’est en aimant son reflet qu’on finis par aimer son être. Alors je te lève bien haut mon doigt.
Et ta gueule.
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