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| Chapitre 1 d'Antwind: "Le dilemme du fou" | |
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+5Louise-chan Mlle Suspiria Smarty R.Fas LaMecreante 9 participants | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Chapitre 1 d'Antwind: "Le dilemme du fou" Dim 18 Sep 2011 - 21:27 | |
| Le texte n'est pas exactement ce que j’escomptais, mais je n'ai pas eu le temps de le relire avant la date limite. Je poste donc mon œuvre au dernier moment, et vous souhaite un agréable voyage dans l'esprit de notre génie préféré... Découvrez ce qu'un psychopathe fait d'Artémis Fowl 2 dans mon texte, "Le dilemme du fou"! Le manoir des Fowl a toujours été un lieu aux multiples avantages pour la plus grande lignée de malfaiteur de l’Europe, et probablement du monde. Au début, il était surtout question de construire une preuve de la noblesse de la famille, les activités douteuses de la famille conduisant certaines personnes à médire sur les Fowl et à faire douter de leur dignité et de leur légitimité au sein de l’aristocratie irlandaise, et un certain nombre de ces médisants n’appartenaient hélas pas au type de personne pour lesquels on peut envoyer un Butler transmettre un message invitant poliment au silence, un message « à la Butler », s’entend. Il avait donc fallu faire comprendre à tous que la famille Fowl était aussi respectable que riche, deux éléments allant d’ailleurs souvent de pair. La construction d’un manoir, symbole économique de la noblesse d’une famille de ce côté de la Manche, s’était donc imposée. Mais avec le temps cette fonction symbolique était progressivement passée à une fonction pratique, les profondes et discrètes caves associées au va-et-vient des marchandises que toute famille noble se doit de posséder (à savoir les plus belles sculptures de l’Antiquité associées aux plus rarissimes des tableaux de la Renaissance, auxquelles s’ajoutaient les armures dépoussiérés des plus valeureux chevaliers irlandais et autre manuscrits indéchiffrable à la valeur historique inchiffrable) avaient permis aux Fowl de faire passer en Irlande certains produits que la législation de l’époque n’autorisait guère ou au contraire de revendre à quelques clients du Vieux comme du Nouveau Monde, plus riches que respectable, certains trésors que leur propriétaires d’origine n’avaient pas souhaités céder. Aujourd’hui les deux fonctions se conjuguaient dans une harmonie aussi élégante qu’appréciable : la discrétion du manoir Fowl protégeait aussi bien que le symbolisme de la bâtisse la réputation d’Artémis Fowl II, aîné de la dernière génération Fowl, génie précoce et noueurs de liens avec le Peuple. Car Artémis Fowl, deuxième du nom, n’était actuellement pas dans un état qui ferait honneur à l’illustre famille Fowl. Butler, garde du corps dudit héritier, ruminait ces pensées en amenant son repas à son protéger. Butler était l’un des meilleurs gardes du corps existant au monde, le nombre de personnes plus doués que lui pour remplir cette fonction pouvant se compter sur les doigts d’une main, et il fallait compter un certain nombre de personnes actuellement décédés. Butler appartenait à l’élite parmi les meilleurs. Il était rompu au maniement d’à peu près toutes les armes humaines existantes et de la majorité des armes féériques. Il pouvait faire absolument n’importe quoi avec ses mains, qu’il s’agisse de coudre, préparer un repas digne d’un restaurant cinq étoiles, provoquer une paralysie immédiate d’une région précise du corps humain ou encore désamorcer une bombe. Il avait un total contrôle de son corps et particulièrement de ses muscles, une excellente audition, aucun problème visuel et un instinct qui ne lui avait jamais fait défaut. Il avait toujours pu défendre Artémis Fowl contre tous les dangers qui l’avaient menacé, et cela incluait en autre un troll, une félutine psychopathe et égocentrique, un garde du corps d’un niveau presque égal au sien, encore une félutine psychopathe et égocentrique, des démons et une fois de plus la même félutine psychopathe et égocentrique. Il avait toujours assuré parfaitement sa fonction : protéger son principal. Jusqu’à aujourd’hui. Butler poussa la porte de la chambre d’internement qui avait été récemment aménagée dans le manoir des Fowl spécialement pour Artémis. Une pièce installée dans le sous-sol, à côté de la cave à vin, tout en acier blindé, et qui était devenu l’antre du jeune millionnaire. Son antre, et désormais également sa prison. Une pièce meublée avec goût, comme il se devait de la part de l’héritier, assis sur son lit et semblant mourir d’envie de sortir. Ce qui poussa Butler à s’immobiliser et à dégainer un Neutrino gracieusement offert par un commando des FAR quelques années plus tôt, pour le pointer vers son principal. -A qui ai-je l’honneur ? demanda-t-il calmement. -Voyons, à moi, Artémis, répondit son protégé. -Capitale de la Colombie ? -Bogota. -Principaux composants de la nitroglycérine ? -Glycérine, acide sulfurique, acide nitrique. -Racine cube de dix-neuf mille six cent quatre-vingt-trois ? -Dix-huit, répondit Artémis après un temps d’arrêt. Butler vérifia la réponse sur une calculatrice de poche dont il avait récemment fait l’acquisition. -Faux, Orion, fit-il en appuyant sur la détente. Cet étrange manège durait depuis près de deux semaines déjà. L’isolement d’Artémis dans sa chambre d’internement datait quant à lui d’un mois. Ce dernier, qui cédait de plus en plus souvent la place à son étrange alter ego, avait persuadé le reste de sa famille à partir dans un grand tour du monde, arguant que la découverte des différentes cultures de l’humanité serait un élément bienfaisant au développement des jumeaux. Artémis avait usé de nombreuses théories sur la psychologie pour masquer les troubles du même ordre qui l’affectait, lui. Etrangement, c’était quand Butler avait annoncé un message de Minerva qui annonçait sa venue dans les jours prochains qui avait convaincu Angeline Fowl de partir, espérant apparemment que son fils se mette enfin à avoir des relations sociales, voir sentimentales. Elle était bien loin de la réalité, mais voir Artémis rougir à l’évocation de Minerva l’avait confortée dans ses idées. En vérité, Artémis avait prétexté un empêchement pour faire reporter sa venue à Minerva. Dès que le jet de la famille Fowl se fut envolé il s’était enfermé dans la chambre d’internement qu’il avait discrètement fait construire grâce à un coup de pouce de Foaly. La technologie des fées était tellement pratique. Il s’était bâti un antre à la fois confortable, esthétique et parfaitement sécurisé, dans lequel il expérimentait les capacités de son pire ennemi : son alter ego Orion. Cela faisait quelques temps maintenant qu’Artémis combattait et expérimentait Orion. Les crises où il perdait le contrôle de son corps pour le laisser à ce « personnage hideusement romantique et idéaliste », selon ses termes, étaient de plus en plus fréquentes. Il les avait jusque-là plus ou moins bien supportées, sûr de sa supériorité mentale sur Orion et de son emprise totale sur son corps. Cela s’était avéré justifié jusqu’au jour où en visitant un ancien château Artémis s’était cogné la tête en voulant jeté un coup d’œil par une meurtrière et examiné la position stratégique du château. Artémis avait alors cédé la place à Orion, qui avait saisi une épée en plastique du magasin de souvenir avant de foncer vers le donjon en criant à tue-tête qu’il allait sauver la princesse prisonnière d’un cruel sorcier. L’incident aurait quelque peu entaché le prestige de la famille Fowl si Butler ne s’était pas dépêché de lui enfoncer un heaume médiéval sur la tête et de le ramener de force au manoir. C’était cet évènement qui avait conduit Artémis à réagir.
Artémis s’éveilla difficilement, mais à peine eu-t-il ouvert les yeux qu’il vit le canon d’un Neutrino braqué sur lui. -Racine cube de dix-neuf mille six cent quatre-vingt-trois ? demanda Butler. -Vingt-sept, répondit instantanément Artémis. Butler rengaina le Neutrino en narrant à Artémis ce qui s’était produit : -Vous aviez raison, Artémis. Orion sait ce que vous savez mais est incapable de raisonner comme vous. Pour l’instant les mathématiques semblent être le meilleur moyen de vous différencier. -Intéressant, fit Artémis, songeur. Je me demande si l’on veut qualifier mon cas de schizophrénie ? J’ai souvenir que dans ce cas je n’aurai pas le souvenir de ce qu’a fait mon alter ego. C’est le cas maintenant, mais ça ne l’était pas au début. Comme si Orion arrivait à m’occulter de son esprit, ce que vraisemblablement je n’arrive pas à faire… Orion aurai-t-il une force mentale supérieure à la mienne ? -Une quoi ? demanda Butler, qui avait entendu ça la dernière fois dans un roman de fantastique que Minerva lui avait fait essayer lors des trois années d’absence d’Artémis. Il y était question de duel de sorcier et de bataille mentale, et Butler commençait à sérieusement se poser des questions sur la santé mentale de l’Artémis habituel. -Voyez simplement ça comme un problème de volonté, fis Artémis, avant de voir que Butler n’avais manifestement toujours pas l’air de voir le rapport. Imaginez deux soldats à la guerre pendant une attaque aérienne. Chacun craint pour sa vie à cause des bombes mais chacun sait que s’il sort l’autre l’abattra. C’est donc celui qui va tenir le plus longtemps qui survivra, le plus tenace des deux. Eh bien c’est un peu la même chose pour Orion et moi. Et pour l’instant Orion l’emporte. Il me faut donc prendre des mesures radicales. A ce propos, notre invité est-il là ? -Oui, répondit Butler. Le capitaine Short l’accompagne. Je les aie installés dans le salon pour l’instant. C’est l’heure ? -Oui. Il est temps de régler ce problème une bonne fois pour toute. Butler hocha la tête avant de revenir, accompagné de capitaine Short et de l’invité à qui Artémis avait demandé de l’aide, N°1, le plus puissant sorcier de sa génération et sans doute de bien des précédentes. Orion était devenu une crise majeure aux yeux d’Artémis, et à problème majeur solution majeure. N°1 considérait avoir une dette envers l’héritier de la famille Fowl depuis qu’il l’avait sauvé d’un horrible tonneau remplit de graisse animale que lui avait concocté Opale, et un peu de magie pour aider Artémis était pour lui la moindre des choses. Même si c’était formellement interdit par le Grand Conseil, le fait de n’avoir aucun rival en magie et d’être capable d’arrêter le mieux équipé des commandos avait conduit l’administration à le laisser plus ou moins libre de faire ce qu’il voulait, adressant seulement à chaque fois un sermon pour la forme dépêchant le capitaine Short pour surveiller l’énergumène. -Bonjour Artémis, fit N°1 en entrant. Votre manoir est des plus pittoresques, vous savez ? Pittoresque, quel joli mot ! -Bonjour mon ami. Merci infiniment d’avoir su m’accordez un peu de votre temps et de votre magie. -C’est pas vous qui allez devoir vous taper toute la paperasse ne rentrant, fit le capitaine Short en pénétrant à son tour dans la « chambre d’internement » aménagée par Artémis. Chaque fois qu’il fait des siennes c’est moi qui dois passer des heures le soir à remplir des formulaires et des comptes-rendus ! -Et je ne vous en remercierai jamais assez Holly, répondit le jeune héritier sans toutefois la regarder dans les yeux. Bien tout le monde se souvient des consignes ? Chacun acquiesça, se mettant en place autour d’Artémis qui s’installa dans son lit. N°1 estima cependant qu’il devait réexpliquer. Par prudence. -le sort que je vais vous envoyer est d’ordinaire réservé aux sages chez les fées, aux philosophes ou aux scientifiques. Les psychologues l’affectionnent particulièrement. Vous allez explorer votre propre esprit. C’est un sort que ceux qui souffrent de dédoublement de personnalité apprécient également, car il leur permet de se trouver face à leur alter ego. C’est le but de la manœuvre dans votre cas aussi. Vous allez vous retrouver face à Orion, et essayer de comprendre son fonctionnement, ses motivations. Cela vous permettra ensuite de voir ce que vous voulez faire. Holly s’installa sur une chaise dans un coin de la pièce. Elle s’était désignée pour le premier tour de garde, et fixait Artémis de ses grands yeux noisette. Il y avait désormais une sorte de distance entre eux, depuis l’apparition d’Orion. Elle ne comprenait pas ce qu’il avait, et d’ailleurs ne comprenait pas réellement elle-même ce qu’elle ressentait. Mais elle n’eut pas le temps d’y réfléchir plus, car déjà N°1 lançait le sort. C’était un sort de base, un sort d’introspection, recourant aux mêmes rapports psycho-magique que le don des langues ou le mesmer. Une sorte de mesmer forçant le sujet à se replier dans son esprit, n’étant physiquement qu’une coquille vide, mais mentalement se retrouvant face à son propre esprit, mû par la magie d’une volonté presque propre. Des étincelles bleutées jaillirent des doigts du sorcier vers les tempes d’Artémis, qui se contracta brusquement. Holly haussa deux sourcils étonnés. Elle croyait que le sort était calme et apaisant. Mais pas dans le cas présent on dirait. Le corps d’Artémis s’arqua brusquement, tandis que ses yeux se révulsèrent. Butler voulu se précipiter sur Artémis, mais à peine l’eut-il touché qu’il fut projeté en arrière. Il heurta le mur et roula sur le sol, sans voir son Sig Sauer qu’il lui était tombé des poches. -Qu’est-ce qu’il se passe ?! cria Holly, paniquée. -C’est la magie dans le corps d’Artémis, répondit N°1 en écarquillant les yeux. Elle s’est habituée à son hôte humain et rejette donc ma magie, trop étrangère. Soudain, aussi brusquement que cela était survenu, le corps d’Artémis s’affala sur le matelas, comme endormi, totalement immobile. Butler pris immédiatement son pouls, malgré le risque de se prendre une nouvelle décharge de magie pure. Il était parfaitement régulier, et surtout présent. Le majordome soupira de soulagement, puis se tourna vers N°1 : -Que peut-on faire ? -Attendre, fit simplement N°1. Je ne sais pas ce qui a pu se produire mais Artémis ne va vraisemblablement pas trouver Orion dans son esprit. Il devra affronter seul ce qu’il va rencontrer. Tout dépend de lui maintenant. -Très bien, se résigna Butler. Capitaine Short, fit-il en direction de la fée qui s’était rassise aux mots de N°1, je vous le laisse. Butler sortit ainsi de la pièce avec N°1, laissant Holly surveillant son protégé et son pistolet sur le sol…
Artémis plongeait dans son esprit. C’était en tout cas la sensation qu’il avait. Celle de sombrer, d’être lourd, trop lourd, et ne pouvoir s’arrêter de sombre. Mais il ne pouvait se laisser aller à la panique. Il devait en finir avec cette histoire. Il allait enfin rencontrer Orion. Et le détruire. Il ne savait pas encore comment, mais il était dans son esprit. Un lieu dont il était le maître incontesté. Son esprit, d’ailleurs, était étrange. Il le voyait actuellement blanc, mais pas d’un blanc unichrome comme on pourrait le trouver dans un hôpital. Il s’agissait de lumière blanche, un univers entier de lumières blanches qui dansaient autour de lui, dans un ballet indescriptible. Elles lui tournaient autour sans jamais l’atteindre, de la lumière dansant sur fond de lumière. Ce n’était pas aveuglant. C’était beau, mais en même temps c’était… Oppressant. Comme si ces lumières pouvaient l’engloutir tout moment. Artémis se sentait comme un nageur au milieu de l’océan qui commence seulement à comprendre qu’il n’a nul endroit où s’accrocher, nulle terre à accoster. « C’est mon esprit, songea Artémis. Je peux m’arrêter si je le désire ». A peine eut-il émit cette pensée qu’il cessa de tomber. Ou plutôt la sensation de tomber cessa, et les lumières s’immobilisèrent brusquement. Artémis n’avait aucun repère. Il marchait sur du vide. La sensation était pour le moins étrange. Il sentait un sol dur sans aspérité sous ses pieds, mais ne le voyais pas et sans deviner l’origine de cette certitude il savait qu’il pouvait se laisser tomber s’il le voulait, et que ce sol invisible disparaîtrait. Mais pour l’instant c’était le décor qui l’inquiétait. « C’est mon esprit, se répéta Artémis comme une injonction magique. Je peux changer ce qui s’y trouve ». Aussitôt le décor sembla fondre sous ses yeux, comme si la lumière se liquéfiait et se déversait, immense torrent étincelant se muant en cascade qui s’effondrait autour d’Artémis. Celui-ci n’était cependant pas ébloui, et contemplait avec curiosité cette lumière laisser place aux ténèbres. Le blanc laissait place au noir, avec cependant quelques tâches brillants ici et là. Artémis Fowl marchait dans l’espace, au milieu des étoiles. Il aurait voulu admirer ce décor qu’il s’était créé, mais il avait quelque chose à faire ici. -ORION !!! cria-t-il. Où es-tu ?! La situation était surréaliste, et malgré cela assez cocasse. Un génie au milieu de l’Univers appelant son alter ego. Mais étrangement, Artémis n’avait pas l’impression que la logique ait vraiment court ici. Certes son esprit calculateur était l’incarnation même de la logique selon ses critères, un peu moins certes depuis qu’il avait laissé ses sentiments plus le guider, mais son dédoublement de personnalité récent était le témoin que quelque chose dans son esprit avait perturbé cette logique, et il était bien décidé à y mettre un terme. Et ce quel que soit la méthode nécessaire. Réaction aussi sur réaliste que l’action qu’il venait de faire, il entendit de l’écho. Il faillit en éclater de rire. De l’écho au milieu du vide intersidéral, si ce n’était pas l’ultime preuve qu’il avait un sérieux problème, rien ne le serait. Artémis cessa soudainement de sourire, aux aguets. Il y avait un problème. L’écho ne s’arrêtait pas. Au contraire même, il se rapprochait. Mais de manière étrange. Artémis ne cessait d’entendre « Où es-tu ? » se répéter, mais pas de manière régulière. Les tonalités, le rythme, la distance, tout changeait, allant se rapprochant comme une foule hostile. Il n’y avait pas que cela d’ailleurs. L’Univers né de son esprit semblait se rapprocher, se contracter comme l’estomac d’une horrible bête. Les étoiles se rapprochaient en même temps que le son, et l’atmosphère devenait proportionnellement lourde, pénible. Les voix chantaient, criaient, gémissaient, ricanaient et résonnaient en synchronisation avec les étoiles qui clignotaient, dansaient et tournoyaient autour d’Artémis. C’était le concert le plus dissonant qu’il ait jamais entendu, le ballet le plus angoissant qu’il ait jamais admiré. -Je suis là, fit une voix derrière lui, en réponse à l’écho. Artémis fit volte-face et les voix se turent tandis que les étoiles cessèrent de bouger. En face de lui, marchant dans le vide intersidéral, se tenait un autre Artémis Fowl. L’exacte réplique. Mêmes habits, même coupe de cheveux, même visage, tout était rigoureusement identique. Une légère différence troublait toutefois le tableau : cet Artémis avait un air placide, calme et apaisé. Pas de plans en préparations, pas d’inquiétudes. Un Artémis calme et conciliant. -Orion ? demanda l’Artémis originel. -Pas exactement. Je crains ne pas être exactement celui que tu désires, fit l’autre Artémis, calme et posé. -Alors qui es-tu ? -Je suis toi. -Tout comme moi, fit une nouvelle voix derrière Artémis. Celui-ci se retourna à nouveau, et à nouveau vit un nouvel Artémis Fowl l’observant. Encore une fois le même visage, les mêmes habits, tout à l’identique. Mais son visage à lui n’était pas placide. Il avait les yeux fuyants et un grand sourire ironique, semblant se délecter de la situation. L’expression que le commandant Root avait vu sur le visage d’Artémis la première fois qu’il l’avait rencontré en chair et en os. L’incarnation du génie du mal. -Qui êtes-vous ? demanda Artémis, qui commençait à ressentir la peur s’insinuer insidieusement dans son esprit. -Je te l’ai dit, fit l’Artémis placide. Je suis toi. -Tout comme moi, ajouta l’Artémis machiavélique. Commences-tu à comprendre. -Nous sommes toi, intervint un quatrième Artémis, dont le visage exprimait un intérêt scientifique à la situation. -Sans être totalement toi, nuança un nouvel Artémis, le visage docte et sage, tel un philosophe des temps anciens. Artémis, l’originel, pétrifié, contemplait de plus en plus d’Artémis qui allait et venait, surgit de nulle part et s’exprimant en même temps. -Nous sommes toi, tous ensembles. -Mais séparément nous ne sommes qu’une partie de toi. -Une facette. -Une part de ta personnalité. -Comprends-tu ? -Mais il serait faux de dire que tous ensemble nous sommes toi. -Certains d’entre nous sont plus important pour être toi. -D’autres moins. -Certains même n’existent presque pas, tellement tu as refusé de les exister. -Comprends-tu ? -Tout comme Orion. -Il est toi. -En étant ce que tu n’es pas. -Comprends-tu, Artémis ? -Comprends-tu ? -Comprends-tu ? -ASSEZ !!! hurla Artémis en se bouchant les oreilles. Comme un écho à son cri, les nouveaux Artémis s’effacèrent brusquement, balayé par la colère de l’originel, se dispersant en poussière lumineuse qui voltigea quelques temps avant de prendre place parmi les étoiles. Artémis, quand à lui, repris son souffle, suffocant sous le poids de révélations à demi comprises. Il bouillait d’une rage silencieuse causée par son ego, chose essentielle à sa personnalité qu’il avait toujours conservé, la fierté de son intelligence et de sa famille. Il ne tolérait pas d’être mis en difficulté sur le plan intellectuel, même par son propre esprit. Il devait agir. Réagir. A peine eu-t-il formulé cette pensée que surgit devant lui deux Artémis Fowl, toujours identique à lui sur le plan physique, mais dont les visages étaient diamétralement opposés. A sa gauche se dressait un Artémis à l’air retors et rusé, machiavélique sans être maléfique, au regard de prédateur. A sa droite se tenait l’inverse, un Artémis souriant, au visage empreint de sagesse et surtout de bonté, un Artémis franc et généreux. Tous deux le contemplaient avec un étrange mélange d’admiration, de mépris et de curiosité. -Qui êtes-vous ? demanda à nouveau Artémis. -Tu n’as toujours pas compris ? railla l’Artémis de gauche. Je me croyais pourtant plus intelligent. -Nous sommes toi, répondit celui de droite. Nous sommes une part de toi. -Il faudrait une image pour expliquer, fit celui de gauche, et, à ces mots, le décor changea une fois de plus. Les étoiles se mirent à grossirent, à briller d’une lumière de plus en plus vive, à s’élargir. La lumière se fit plus vive, plus intense, et lorsqu’elle eut masqué entièrement l’obscurité du néant de l’espace, sans pour autant éblouir le véritable Artémis, elle décrût brusquement. Le décor avait changé. La lumière ne provenait plus des étoiles, mais de puissants spots placés sur le plafond d'’ne immense salle de concert. Artémis se trouvait désormais dans un amphithéâtre, trônant face à l’orchestre le plus hétéroclite qu’il ait jamais vu. Tous les instruments étaient représentés. Plusieurs guitares, électriques ou classiques, des batteries, des flûtes, des violons, des contrebasses, des xylophones. Et plusieurs chanteurs, dont les voix étaient toutes différentes et chantaient dans un style différent, de la voix grave d’un chanteur d’opéra au style clair et aigu d’une star de la pop. -Je pense que cette image devrait te parler, fit l’Artémis sournois en apparaissant à sa gauche. -Ceci est ton esprit, fit l’Artémis placide en se matérialisant à sa droite. Ou tout du moins une représentation. De la même manière que cet orchestre possède tous les instruments existants et peut jouer tous les styles imaginables, ton esprit présente toutes les envies et peurs qui soient, comme chaque être pensant. Artémis, plus calme désormais, commençant à comprendre ce qui se passait, voyait les musiciens et chanteurs se métamorphoser et prendre son apparence, comme tous les Artémis qu’il avait vu jusqu’ici. -Et comme un orchestre ne peut mélanger tous les styles à la fois sans en faire une hideuse cacophonie, reprit l’Artémis à sa gauche alors que musiciens entamaient un air violent et étrange, ton esprit ne peut assouvir toutes ses envies et peurs à la fois. Tu ne peux à la fois céder à la tentation de faire souffrir quelqu’un que tu hais et avoir envie de te montrer magnanime, grand seigneur. Tout être humain est confronté à ce genre de choix tout le long de sa vie, céder à telle ou telle envie, à telle ou telle peur. Ce que tu désires et crains guide tes actes et tes pensées. -On peut par exemple choisir entre s’imaginer totalement libre et indépendant de toute entité supérieure, et devoir assumer ses actes, ou dire qu’une divinité quelconque guide ta vie et décide à ta place, ce qui la rend responsable à ta place, continua l’être à sa droite, alors que s’élevait une musique délicate calme et apaisante. -Et toute créature pensante fait plus ou moins sacrifice de certaines de ces peurs et envies, mais celles-ci ressurgissent à un moment ou un autre. Cela conduit le meilleur des hommes à commettre un acte horrible ou une erreur funeste, et l’homme le plus vil à faire brusquement un choix généreux. -Le problème Artémis, c’est toi. Les musiciens interrompirent brusquement de jouer, tandis que pour la troisième fois tout changeait. La scène s’éleva, les instruments disparaissaient tandis que la place sur laquelle se tenait Artémis s’enfonçait progressivement dans le sol, au contraire de ses deux répliques qui s’élevaient au-dessus de lui. Les spots devinrent des vitres qui amenaient une paisible lumière sur le banc sur lequel Artémis était désormais assis. Face à lui se tenait tous les autres Artémis, les deux qui lui avaient parlés se tenant à des places surélevées. Artémis était face à un tribunal, sur le banc des accusés. -Artémis, fit l’Artémis de gauche, tu as toujours écrasés les envies et peurs qui te déplaisaient au lieu de leurs laisser un peu de place. Je suis celui que tu étais pendant la majeure partie de ta vie, jusqu’à ton aventure avec Spiro. Je suis l’Artémis retors et machiavélique, génie du mal et fier de l’être. J’ai écrasé les valeurs d’amours et d’amitié, et seule une légère morale due à mon éducation m’empêchait de passer au meurtre, ainsi que l’absence totale d’esthétisme d’un tel acte. Je suis le mal distingué, le génie qui te tend une coupe du champagne le plus fin avec un somnifère dedans. -Artémis, fit l’Artémis de droite, tu piétine les capacités de ton cerveau désormais. Je suis celui que tu es devenu depuis cet épisode à la tour Spiro. Je suis bon et agréable, je connais l’amitié bien que je refuse de m’apercevoir de l’amour. Je suis généreux et philanthrope. Je suis le mécène et le soutien des bonnes actions. J’ai totalement négligé les capacités de mon cerveau. Je ne fais plus de plan machiavélique pour vaincre mon ennemi, je dois pour ce faire céder mon corps à mon alter ego. Je suis la bonté incarnée, prêt à abandonner toute dignité pour une action bénéfique. -Artémis Fowl, firent les deux Artémis d’une même voix, vous êtes coupables de ne pas avoir su être pleinement ce que vous êtes, c’est-à-dire un être humain complet, avec toutes ses qualités et défauts. Vous êtes passé d’un extrême à un autre, créant des complexes que vous avez refoulés. Le contact avec la magie a donné vie à ce complexe, et vous le connaissez sous le nom d’Orion. Il est tout ce que vous avez oubliés d’être, désire ce que vous avez refusés de désirer et s’est construit sur les bases que vous avez broyé. Il est puéril des rêves d’enfants que vous ne vous êtes jamais accordés. Il est sportif de ces activités que vous avez toujours dédaignées. Il est idéaliste à cause du matérialiste que vous vous êtes imposés. Et il est motivé par l’amour, la notion que vous avez toujours écrasé et refoulés. Vous vous êtes condamné à devenir un autre, car comme vous vous en êtes rendus compte, vous n’êtes pas de taille à luttez face à Orion. -ATTENDEZ !!! hurla Artémis. Le silence se fit dans la salle, mais pas un silence apaisant, non, un silence lourd, menaçant. Artémis pointa un doigt vers ses juges. -Vous avez beau être né de la magie, vous êtes toujours partie intégrante de moi ! Vous ne m’avez rien appris, vous avez simplement mis à jour ce que je refusais de m’avouer. Vous êtes mon esprit. Ce que vous savez, je le sais. Et je sais que je ne me condamnerai jamais ainsi. Je suis Artémis Fowl II, héritier de la noble famille Fowl ! Je refuse de venir Orion Fowl, cet être indigne de porter ce nom ! A mesure qu’Artémis affirmait sa position, son banc se muait en siège qui s’élevait au même niveau que ses juges improvisés, tandis que lentement la foule des autres Artémis s’effaçaient. -Je suis Artémis le Chasseur. Orion n’est pas une proie conventionnelle mais une proie quand même. Je sais qu’en cherchant dans mon esprit, je trouverai une solution à m’en débarrasser. Mais le temps presse. J’ai prouvé malgré tout ma force mentale. Ma phobie du quatre a disparu depuis que je me suis décidé à combattre Orion. Je veux savoir quelles options s’offrent à moi ! Et je le veux maintenant ! Les deux Artémis, dont l’expression n’avait pas changé d’un iota le long du monologue d’Artémis, se levèrent de leurs sièges qui disparurent tandis que le décor redevenait le blanc figé initial. Ils s’exprimèrent tout d’abord en même temps. -Artémis Fowl, vous avez compris que vous ne pouvez pas continuer à luttez face à Orion de cette façon. Il tire son énergie de l’Amour qu’il éprouve, alors que vous n’avez aucun sentiment aussi fort actuellement, car vous êtes sur la corde raide, entre deux possibilités. Vous devez choisir. Voici vos options. L’Artémis de droite s’exprima le premier : -Artémis, tu peux devenir un homme bon. Tu peux assumer pleinement ton évolution, devenir quelqu’un de respectable. Sers de toi de ton génie à des fins créatrices. Soit philosophe, scientifique, politique, artiste. Propose une nouvelle conception du monde, résout une énigme scientifique insoluble, devient le leader d’une démocratie plus juste et égalitaire, conçoit un chef-d’œuvre. Repose-toi sur tes amis et soit optimiste en être jamais naïf. Et pour en finir avec Orion, soit amoureux à sa place. Sois-toi, en reprenant ces nouveaux désirs ressemblant à ceux d’Orion et ses motivations. Orion sera progressivement absorbé par Artémis, au lieu de l’inverse. Tu seras heureux. Le premier pas est d’accepter l’Amour. Renonce à ta fierté pour commencer. L’Artémis de gauche pris à son tour la parole : -Artémis, tu peux redevenir l’être exceptionnel que tu étais. Tu peux oublier ta régression, replonger dans les délices de la gloire. Fomente les plans les plus astucieux et ingénieux pour obtenir la richesse et la puissance. Sois-toi, sois roi, sois le seigneur que tu mérites d’être. Oublie l’amitié. Préfère-lui les alliances que tu sauras trahir au bon moment. Ne compte que sur toi-même. Et pour en finir avec Orion, détruis à jamais cet amour. Sois-toi, à cents lieues d’Orion. Orion sera écrasé par Artémis au lieu de l’inverse. Le premier pas est de tuer l’Amour. Commets un meurtre pour commencer. Ils s’exprimèrent enfin en même temps : -Adieu Artémis Fowl. Choisissez l’une des voies extrême qui vous reste, ou disparaissez. C’est le seul choix qu’il vous reste. Et à ces mots, ils disparurent, laissant seul Artémis, anéanti. -Revenez ! cria-t-il. Quoi, c’est tout ce que vous me proposez ? L’Amour ou la Mort ? Je dois détruire celui que je suis aujourd’hui, juste parce que la magie a fait naître en moi un alter ego plus puissant que moi actuellement ? C’est quoi ce choix ? Revenez ! Il y a forcément une autre solution ! Puis, effondré, il tomba à genoux, tentant vainement d’envisager une autre solution. -C’est complètement dément… Je dois être fou pour avoir à m’imposer un choix pareil… C’est ça, je suis devenu fou… C’est un choix approprié alors, un choix de cinglé… Le dilemme du fou ! Voilà ce que je m’impose ! Le dilemme du fou !!! Artémis hurla ainsi pendant ce qui lui parut des heures, des heures où il cria, se lamenta, où la détresse se mêla à la rage et où il dû choisir l’une des options. Il devait choisir un acte, l’Amour ou la Mort. Il devait en essayer un, et s’il échouait, s’il se rendait compte que c’était au-dessus de ses forces, il n’aurait d’autres choix que d’arpenter l’autre voix. Tout plutôt que de céder à Orion. Appuyer sur une détente ou déposer un baiser. Tenter l'un et, en cas d'échec, réussir l'autre à tout prix.
Le capitaine Short se réveilla en sursaut. Elle s’était endormie dans la « chambre d’internement » d’Artémis, où elle devait surveiller son état. Elle aurait voulu tenir éveillé, mais elle n’avait pu, la fatigue des missions qu’elle avait enchaînées et l’inquiétude envers son ami humain accablant trop son esprit pour qu’elle ait la moindre chance de tenir le coup mentalement parlant. Elle se demanda rapidement si Artémis était réveillé, et s’il attendait son propre réveil. Elle chassa cette pensée fugace et se décida à s’activer. Elle se frotta rapidement les yeux, avant de jeter un coup d’œil au jeune génie dans son lit. Et se figea brusquement. Artémis n’était pas dans son lit. Il était debout devant elle, plus livide encore que lorsqu’elle l’avait rencontré la première fois. Ses cheveux lui tombant devant les yeux, la tête étrangement penchée sur le côté, Artémis Fowl l’attendait. Avec un sourire et un gros pistolet.
Dernière édition par antwind le Mar 20 Sep 2011 - 18:04, édité 1 fois |
| | | LaMecreante Vide ATOMIQUE
Nombre de messages : 1107 Age : 31 Localisation : A Déprime-ville... Date d'inscription : 16/11/2010
| Sujet: Re: Chapitre 1 d'Antwind: "Le dilemme du fou" Dim 18 Sep 2011 - 23:11 | |
| Génial ^^...
Le fait de se faire juger par soit même doit etre assez angoissant... | |
| | | R.Fas Modérateur
Nombre de messages : 2085 Age : 28 Date d'inscription : 24/11/2010
| Sujet: Re: Chapitre 1 d'Antwind: "Le dilemme du fou" Lun 19 Sep 2011 - 12:40 | |
| ... ... GÉNIAL !! J'adore ! je m'attendais à un truc bien comme ça je suis désolée mais j'ai pas pu m'empêcher de remarquer plusieurs répétitions et quelques tournures de phrase maladroites (je sais je suis chiante) Mais à part ça c'est super ! Tout le début, tout le voyage dans l'esprit d'Arty, tout les lui... Par contre... la fin... c'est ton choix après tout mais c'es bizarre que tu nous montre que Artemis a déjà choisi la voix qu'il va emprunter pour se débarrasser d'Orion. J'aime beaucoup ton texte | |
| | | LaMecreante Vide ATOMIQUE
Nombre de messages : 1107 Age : 31 Localisation : A Déprime-ville... Date d'inscription : 16/11/2010
| Sujet: Re: Chapitre 1 d'Antwind: "Le dilemme du fou" Lun 19 Sep 2011 - 13:03 | |
| - Citation :
- Par contre... la fin... c'est ton choix après tout mais c'es bizarre que tu nous montre que Artemis a déjà choisi la voix qu'il va emprunter pour se débarrasser d'Orion.
Oh tiens j'ai pas interprété ça comme ça !!!! J'ai pensé que le sourire est en rapport avec le coté du bien et le pistolet avec le coté du mal... | |
| | | Smarty Padawan
Nombre de messages : 1324 Age : 26 Localisation : Doing Things The Hard Way Date d'inscription : 26/06/2011
| Sujet: Re: Chapitre 1 d'Antwind: "Le dilemme du fou" Lun 19 Sep 2011 - 13:06 | |
| "Avec un sourire et un gros pistolet." Je me souviens! Si je ne me trompe pas, tu t'es servi de l'information selon laquelle Artemis aurait un choix à faire dans le tome 8: soit il est riche, soit il a des amis, n'est-ce pas? Petit détail insignifiant comparé à ce magnifique début: Tu dis que Holly le regarde avec ses grands yeux noisettes. Sauf que. Ils ont échangé leur œil gauche à la fin du tome cinq. Voilà, c'est tout. J'ai vraiment adoré! J'imagine que tu vas faire une suite? | |
| | | R.Fas Modérateur
Nombre de messages : 2085 Age : 28 Date d'inscription : 24/11/2010
| Sujet: Re: Chapitre 1 d'Antwind: "Le dilemme du fou" Lun 19 Sep 2011 - 16:36 | |
| LaMécréante, moi j'imaginais plutôt un sourire un peu sadique pas vraiment un sourir bienveillant. C'était censé être quel genre de sourire Antwind ?? | |
| | | Mlle Suspiria Admin
Nombre de messages : 2653 Age : 26 Localisation : Plantée, toute seule, au milieu de mon rêve Date d'inscription : 11/05/2011
| Sujet: Re: Chapitre 1 d'Antwind: "Le dilemme du fou" Lun 19 Sep 2011 - 20:29 | |
| ...
...
...
...
... PITIE, UN AUTOGRAAAAAAAAAAAPHE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chapitre 1 d'Antwind: "Le dilemme du fou" Lun 19 Sep 2011 - 21:12 | |
| Alors je ne répondrai qu'à certaines questions. Déjà je vous remercie tous d'avoir lu mon texte c'est vraiment plaisant car moi je n'ai pas encore lu les vôtres... désolé!
Je refuse de répondre aux questions "qu’est ce que tu voulais dire?": soit c’est à dessein, soit je n'ai pas su clarifier mon point de vue. En revanche je tenais à préciser un détail: "tenter l'un et, en cas d'échec, réussir l'autre à tout prix". La question est: Artémis a-t-il déjà tenter ou est-il sur le point de tenter? A vous d'imaginer ... Comme disait Nietzsche: Il n'y a pas de vérité, il n'y a que des interprétations.
désolé pour les fautes et erreurs j'ai vraiment du boucler ça rapidement. Pour mon inspiration en fait ça dépend mais disons qu'il y a une chose que je voulais faire: on a souvent débattu sur le couple Holly/Artémis et le retour à Artémis méchant, j'ai donc choisit de faire mon sadique: ni les baisers ni le meurtre ne font partie de l'Univers d'Artémis, à vous donc de faire votre choix. On débat entre deux possibilités, je les propose à leur points extrêmes.
Encore merci |
| | | Louise-chan Padawan
Nombre de messages : 1375 Age : 27 Localisation : Regarde au-delà de ce que tu vois, et tu me trouveras... Date d'inscription : 04/07/2011
| Sujet: Re: Chapitre 1 d'Antwind: "Le dilemme du fou" Lun 19 Sep 2011 - 21:22 | |
| Wouaw! Sérieusement, un très bon texte! Ce n'est pas tellement ton style d'écriture que j'apprécie (bien qu'il soit très bien, je te rassure), mais c'est surtout la façon dont tu as tourné ce chapitre. Au fil de la lecture, je me suis rendue compte que c'était tout ce que j'espérais pour dans le tome 8!
On montrerait que tout a été calculé, que l'Artemis machiavélique du début s'était transformé en Artemis niais, tout ça dans le but de créer le Complexe d'Atlantis et de pouvoir finir en beauté la série dans le tome 8. Vraiment, j'espère qu'Eoin Colfer fera une fin avec ce même angle!
Bravo! | |
| | | Giovanni Zito Lieutenant des FAR
Nombre de messages : 61 Age : 26 Localisation : Siège de Zito Intrapresi Date d'inscription : 10/09/2011
| Sujet: Re: Chapitre 1 d'Antwind: "Le dilemme du fou" Lun 19 Sep 2011 - 21:36 | |
| C'est le tome 8 que je rêve d'avoir. Il est difficile d'argumenter plus que ça... alors je me contenterai tout bonnement d'un mot.
Bravo. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chapitre 1 d'Antwind: "Le dilemme du fou" Mar 20 Sep 2011 - 18:20 | |
| Giovanni et louise, snif, merci, c’est le plus beau compliment qu'on puisse me faire... Et j'ai hurlé de rire en lisant celui de Mlle Suspiria! |
| | | néocortex Diamant bleu
Nombre de messages : 495 Age : 28 Date d'inscription : 23/06/2011
| Sujet: Re: Chapitre 1 d'Antwind: "Le dilemme du fou" Mar 20 Sep 2011 - 19:01 | |
| pour le coup du flingue et du sourire , j'avais pensé a un sourire malveillant , incarnant la folie . ou on peut voire toutes les dents | |
| | | Smarty Padawan
Nombre de messages : 1324 Age : 26 Localisation : Doing Things The Hard Way Date d'inscription : 26/06/2011
| Sujet: Re: Chapitre 1 d'Antwind: "Le dilemme du fou" Mar 20 Sep 2011 - 19:14 | |
| Mais-euh, le coup du sourire et du gros pistolet, c'était une référence au tome un, je me trompe? Ceux qui ont participé au marathon, vous venez de le relire, vous vous en souvenez plus? C'était à la toute fin, d'après mon souvenir. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chapitre 1 d'Antwind: "Le dilemme du fou" Mar 20 Sep 2011 - 21:31 | |
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| | | MurmureDuVent Modérateur
Nombre de messages : 1414 Age : 27 Localisation : Au fil des mots Date d'inscription : 16/07/2011
| Sujet: Re: Chapitre 1 d'Antwind: "Le dilemme du fou" Mer 21 Sep 2011 - 18:51 | |
| Vraiment, tu ne devrais pas nous remercier d'avoir lu ton chapitre !!! Non, c'est NOUS qui devrions te remercier d'avoir écrit un début si génial ! ... ... ... Franchement.
Par contre, bien que je ne sois pas un maître en la matière, tu as fait pas mal de fautes... Moi, la phrase, je l'interprète comme la dernière solution de quelqu'un qui se croit perdu... (genre il finit par se dire "non mais je ne vais pas la bouziller quand même !" Et puis : "Bon tant pis, j'ai qu'à crever à la place !!!" Et puis suivit d'une scène à la Roméo et Juliette... C'est pour rire ! Artemis version Roméo.... Brrr ! *Shakespeare se retourne dans sa tombe, choqué*) | |
| | | Lou-Anne Padawan
Nombre de messages : 1338 Age : 27 Localisation : Devine. Date d'inscription : 05/12/2010
| Sujet: Re: Chapitre 1 d'Antwind: "Le dilemme du fou" Mer 28 Sep 2011 - 15:47 | |
| Bon, je voulais attendre les votes pour donner ma critique en même temps, mais vu que le système change... J'ai juste ADORÉ. Vraiment. En, fait, ce que j'attendais le plus pour ce concours, c'était effectivement le Complexe, et la "lutte intérieure" D'Artemis... C'est à dire, exactement ce que tu nous a fait là ! Bon, c'est sûr qu'on est loin de nos histoires d'Opale (on est pratiquement sûr de la retrouver), mais c'est aussi bien ^^ Euuuh... Jesaispasquoidire 8D Juste, je trouve que la fin fait un peu bizarre... Je prense que j'aurai préféré sans l'histoire du pistolet ^^ À part ça, BRAVE, vraiment ! | |
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